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 Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée]

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Isaak Nilsson
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MessageSujet: Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée]   Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] EmptyVen 31 Déc - 11:38

Il en avait marre. Vraiment; c’est tout juste s’il se retenait pour ne pas balancer ses choses n’importe où - il l’aurait fait s’il ne s’était pas présentement retrouvé dans un endroit public. Et il n’était jamais bon de se montrer bruyant dans un endroit tel que la bibliothèque; heureusement pour lui, à cette heure un rien avancée de la journée, il n’y avait pratiquement personne d’autre, la plupart des autres étudiants ayant sans doute profité du fait que les cours étaient terminés pour aller faire tout ce qui ne ressemblait pas de près ou de loin à des devoirs. Il n’allait certes pas s’en plaindre, comme il passait son temps à pester pas toujours très silencieusement contre l’écran de l’ordinateur qui, il aurait pu le jurer, se faisait un plaisir de le narguer depuis l’instant où il avait décidé d’ouvrir celui-ci.

Laissant échapper un autre marmonnement mécontent, Isaak jeta un vague coup d’oeil au cahier d’informatique qui était posé à côté de lui. Fronçant les sourcils, il manqua de laisser tomber sa tête sur le clavier; il ne pouvait pas être seulement à la page quinze, quand même? Cela faisait bien deux heures - 50 minutes rectifia-t-il en regardant l’heure sur l’écran - qu’il était là, et il devait faire de la dixième à la trentième page. Et il n’y arrivait pas. Du tout. Passant une main dans ses cheveux dans un mouvement agacé, regardant une nouvelle fois son livre, il grimaça; à quel numéro était-il rendu? Il n’arrivait plus à s’en souvenir; il était certain d’avoir fait le troisième, mais en même temps... Tandis qu’il parcourait la page des yeux, il grommela inintelligiblement; il n’arrivait pas à reconnaître aucun des numéros sur la page, et pourtant il savait qu’il ne venait pas de la commencer.

Fermant les yeux, il eut un instant envie d’abandonner, de tout simplement prendre ses affaires et de s’en aller; mais en même temps, il savait que Russell allait lui faire un sermon sur ‘l’importance des études’, et il n’avait pas envie de l’entendre encore une fois. Mais il pourrait juste lui dire qu’il avait terminé... D’ailleurs, ce n’était pas comme s’il avait vraiment besoin de le faire tout de suite; la remise n’était pas avant... avant... Jeudi? Vendredi? Ou alors, c’était peut-être la semaine prochaine... Il l’avait écrit dans son agenda, de toute manière; tendant la main vers son sac - qu’il mit bien trente bonnes secondes à trouver -, il chercha en vain ledit agenda, avant de se dire qu’il avait du le laisser dans sa chambre. *Oh, tant pis hein...* bougonna-t-il intérieurement en laissant tomber sans plus de cérémonie son sac sur le sol un rien poussiéreux de la bibliothèque. Il aurait juste à écrire ce qu’il voulait noter dans son agenda plus tard. S’il arrivait à se souvenir de ce qu’il voulait écrire...

Soupirant, il se dit qu’il n’aurait qu’à recommencer sa page; au moins, il serait sûr de tous les avoir terminés, de cette manière. Même si cela allait probablement se montrer encore plus long, et plus pénible, aussi. Haussant les épaules d’un air résigné, son expression semblant à la fois énervée et pratiquement désespérée, il observa un moment son écran, appuyant sur quelques touches ici et là avec une vitesse à en faire pleurer une tortue, grimaçant quand un message d’erreur ne ressemblant pas du tout à ce qui devait s’y trouver apparut devant lui.

-Uh? Qu’est-ce que... fit Isaak à mi-voix, penchant la tête sur le côté, avant de cliquer sur le bouton gauche de sa souris comme si sa vie en dépendait - et comme si la chose pouvait arranger quoi que ce soit.

Abandonnant, posant son menton au creux de sa main tandis que son coude était posé sur la table en mélamine sombre de la bibliothèque, son regard fit distraitement le tour de la salle, s’accrochant de temps en temps à un peu n’importe quoi pour y rester une poignée de secondes - un crayon à mine rongé oublié sur un bureau, un papier mouchoir qui traînait par terre entre deux rangées, une boule de poussière réfugiée sous le comptoir d’emprunt des livres -, les minutes avançant lentement mais sûrement, jusqu’à ce qu’une bonne demi-heure ne passe sans qu’il ne paraisse le remarquer.

Puis, semblant soudainement sortir d’un rêve éveillé, il tourna brusquement la tête, se remettant à fixer son écran d’un air tout aussi peu enthousiasme qu’auparavant. Tentant de continuer son travail, il fronça les sourcils - encore - lorsque rien ne se passa, peu importe sur quelles touches il pesait. *Ah, non c’est pas vrai...*

-Saloperie d’ordinateur de merde... Tu va fonctionner ou quoi? grinça-t-il en suédois - non mais, il n’allait pas en plus se les briser à parler anglais alors qu’il se retenait pour ne pas s’arracher les cheveux - tandis qu’il appuyait au hasard sur l’une des touches du clavier, seulement pour se faire récompenser d’un bip sonore, de ceux qui rendent pratiquement sourd quand vous avez le malheur d’avoir branché vos écouteurs dans la prise adaptée.

Et il eut soudainement une envie extrêmement forte de balancer l’ordinateur par la première fenêtre qu’il allait trouver.
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Cléophée Quenneville
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MessageSujet: Re: Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée]   Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] EmptyDim 9 Jan - 15:25

Lorsque Cléophée entra dans la bibliothèque, tous les ordinateurs se réveillèrent, si je puis dire. Leurs lumières devinrent plus brillantes, leurs écrans offrirent un meilleur contraste et miraculeusement, le vieil ordinateur de recherche de livre ne planta pas quand un utilisateur pesa sur la touche Enter. On aurait dit une bande de jeunes hommes qui gonflent leur poitrine pour attirer l’attention d’une fille, sauf que ce sont des boîtes de plastique et de métal, et ben c’est pas comme s’ils étaient exactement musclés en partant, hein.

En la sentant se diriger vers le groupe d’ordinateurs que les étudiants peuvent utiliser pour avancer leurs travaux, ils redoublèrent tous d’effort. Leurs ventilateurs tournaient, silencieusement pour une fois, à vitesse maximale pour éviter qu’ils surchauffent, mais ce fut quand même trop pour l’un d’eux quand elle passa à côté de lui. Son écran devient bleu.

C’était si rare que Cléophée vient leur rendre visite et ils souhaitent tous qu’elle le choisisse. L’heureux élu a été promu au rang de demi-dieu et, après son éventuel mort, les générations suivantes parlent de lui avec admiration et révérence.

Malheureusement pour eux, elle ne le choisit pas selon la plus grande mémoire vive ou le moins de pixel mort dans l’écran. Non, il était très important qu’elle soit assise dans un rayon de soleil parce qu’elle portait un adorable manteau Gucci et il aurait été inacceptable qu’il eut paru autre chose que blanc pur. De plus, il fallait qu’elle soit visible depuis l’entrée de la bibliothèque, question que tous les visiteurs qui entrent soient éblouis par sa beauté.

Elle déposa son sac signé Marc Jacobs – une adorable teinte de bleu coordonné avec le ruban dans ses cheveux ondulés – à la place qu’elle avait choisi et s’assit dans la chaise à roulette. Celle-ci grinça un peu alors que Cléophée croisait les jambes et arrangeait le tombé de sa robe à motif vichy vert, mais malgré le silence de la bibliothèque, on remarqua à peine le bruit. Du moins, personne n’y porta attention, sauf moi, parce que c’est mon travail.

Confortablement installée, la jeune fille rentra son code et mot de passe afin de se connecter à sa session d’utilisateur. À sentir ses mains toucher son clavier, l’ordinateur (Appelons-le Arthur, pour simplifier la chose) faillit s’évanouir de bonheur. Il se reprit de peines et misères, à la consternation de certains de ses frères, qui espéraient avoir de la chance dans son malheur, et à la joie des autres, qui craignaient que si l’un d’eux désappointait Cléophée, elle partirait pour ne plus jamais revenir.

Mais nous nous concentrons tellement sur Arthur et sa famille que nous en oublions le point de la visite de Cléophée, que s’il connaissait, il tremblerait si fort devant l’ampleur de la tâche que les vis de son meuble s’en dévisseraient d’elle-même. Voyez-vous, elle venait à la bibliothèque, parce que la salle d’ordinateurs qu’elle fréquentait habituellement n’était pas disponible, pour magasiner et regarder les nouvelles collections d’été en ligne. Vous savez, sur Internet.

Internet qui, comme je l’ai appris tout récemment, n’est pas disponible à cette bibliothèque.

Voyons, calmez-vous. Je sais que c’est paniquant, incompréhensible, inconcevable, même! Un ordinateur sans Internet, quelle perte d’un magnifique potentiel. Hélas! C’est la triste vérité, vérité que Cléophée ignorait, d’ailleurs.

Elle fronçait justement les sourcils, en cherchant l’icône raccourci vers un navigateur web. Réalisant le drame de la situation : il allait la décevoir si Arthur n’arrivait pas à trouver accès au net, il sentit ses entrailles se refroidirent tant que le ventilateur aurait dû être remplacé par un poêle au bois (ou une chaufferette, mais un feu c’est tellement plus romantique) pour obtenir un fonctionnement optimum.

Priant un peu et se concentrant beaucoup (s’il avait eu des cheveux, ils seraient devenus blonds et ils n’obéiraient plus aux lois de la gravité), il força tous ses circuits, taxa ses fils de toute l’électricité qu’ils pouvaient fournir, et poussa sa carte-mère tellement à fond que son ventilateur du faire du 0 à 100 km à l’heure pour tenter de repousser la chaleur qu’il dégageait. Après quelques intenses secondes, un nouvel icône apparut dans son menu et Cléophée cliqua dessus avec un petit bruit de satisfaction.

Arthur n’était pas exactement sûr de ce qu’il avait fait. Après tout, il n’avait pas de carte sans-fil et le réseau auquel il était connecté n’avait aucun accès internet, mais tout cela importait peu devant le bonheur de son idole. Il était encore plus intimidé, maintenant : il n’avait jamais surfé le web et toutes les possibilités l’étourdissaient (quoi que c’était peut-être juste le ventilateur en lui qui parlait). Il doutait être à la hauteur.

Cléophée savait ce qu’elle faisait, et après un ou deux instants où il tenta de déterminer si elle avait besoin d’autre chose, il réussit à se relaxer et à apprécier la présence de la jeune fille. Il passa ainsi plusieurs heures de bonheur total.

Éventuellement, un bruit fatigant commença à déranger Cléophée. Un bruit qu’on entend pas vraiment, un peu comme quand on entend quelqu’un chuchoter, qu’on est sur qu’il parle de nous, mais qu’on arrive pas à distinguer ce qu’il dit. Ou alors, c’était un picotement, genre quand notre pied pique mais à une place couverte de corne qu’on ne peut donc pas gratter. C’était pas très élégant, laissez-moi réessayer. C’est un peu comme avoir un sourcil dans l’œil en fait. C’est supeeeeer désagréable, surtout quand on est maquillé aussi bien que Cléophée.

Sauf que ce déconfort ne provenait pas d’elle… c’était un peu comme le sentiment qu’elle avait lorsqu’une de ses machines bloquait ou avait besoin d’un nettoyage et huilage. Ou bien l’atmosphère de la classe d’informatique où pratiquement tous les élèves étaient ridiculement poches et tous les pauvres petits ordinateurs maltraités couinaient misérablement.

Tiens, ça lui donnait une idée. Elle était entourée d’une poignée d’étudiants qui faisaient des travaux scolaires : peut-être l’un d’entre eux abusait de son ordinateur? C’était vraiment mal, si c’était le cas. Ils étaient innocents, les pauvres petits bêtes, sans défense et immobiles. Il fallait les traiter avec respect, parce qu’ils faisaient des choses merveilleuses, genre lui permettre d’aller acheter les plus adorables Rocking Horses du monde.

Non seulement elle se sentait protectrice envers eux, mais en plus cette impression de souffrance était vraiment insupportable. Ça faisait penser à des ongles grinçant contre un tableau. En espérant que celui qu’elle utilisait présentement était aussi intelligent que Merlin, son préféré du cours d’informatique, elle ouvrit NotePad et tapa quelques mots.

Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] Convo1

Le ventilateur (il commençait à avoir hâte que la journée finisse, il commençait à être fatigué) d’Arthur s’agita d’excitation. C’était presque trop beau! Elle voulait lui parler en plus! Mais il devait se calmer, après tout il ne voulait pas avoir l’air d’un fan surexcité. En plus, il n’était trop sûr comment faire… après quelques erreurs il réussit à écrire quelques mots.

Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] Convo2

Bon c’était pas le roman du siècle, et à son grand désarroi ses lettres manquées avaient l’air de la réaction d’un fan devant son idole, mais au moins il était pas en larmes présentement.


Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] Convo3

Il rougirait s’il en avait la possibilité… Elle le complimentait et il ne répondait qu’en… bégayant, quoi! Quoique… C’était la première fois qu’il faisait ça! Peut-être était-il bègue! Ce serait terrible… que ferait-il si elle se moquait de lui? Toute sa famille lui en voudrait de ne pas les représenter sous une lumière positive! Il serait obligé de commettre le suicide : il s’imaginait déjà, sur le seuil de la fenêtre, se jetant vers le sol, son câble d’alimentation se déconnectant lentement…


Alors qu’il planifiait encore sa mort, Cléophée avait déjà changé de sujet.

Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] Convo4

Arthur prit quelques secondes pour consulter le réseau de la bibliothèque. Il fut terriblement soulagé en lui répondant de voir qu’il ne bégayait pas à nouveau… ce devait n’être que l’inhabitude de communiquer de cette façon.

Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] Convo5-1

C’était peut-être méchant, mais Arthur était très soulagé de ne pas avoir cet utilisateur assis dans sa chaise.


Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] Convo6

À ce moment-là, un bip sonore résonna dans la salle. Frustrée, elle abandonna sa phrase en plein milieu, laissant derrière un Arthur confus.

Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] Convo7

Elle attrapa sa sacoche, la lança sur son épaule et marcha dans la direction du bruit offensif avec tant de colère que ses talons hauts Dolce & Gabanna résonnaient jusqu’au plus profond des recoins de la bibliothèque.

Cléophée s’arrêta à l’ordinateur avec un pauvre message d’erreur sur son écran. Un nain presque maigre aux cheveux noirs bordéliques avec un cache œil regardait méchamment le message offenseur.

Elle flanqua violemment sa main sur le dos de la chaise, le tourna vers elle et le toisa de haut, la main posée sur la hanche.

« Hey scuse-moi, mais qu’est-ce que tu penses que t’es en train de faire? C’est quoi, t’es pas capable de comprendre comment utiliser un ordinateur? Je sais pas qu’est-ce que t’essaies de faire qui est si compliqué, mais clairement que t’es pas assez compétent pour l’essayer! »

La jeune fille poussa la chaise pour se pencher sur l’écran et observer le message d’erreur. En quelques clics, elle réussit à rectifier la situation, du moins assez pour que l’ordinateur ne fasse pas d’erreur fatal. Elle lança une recherche pour s’assurer qu’il n’avait pas fait d’autres dommages, puis se retourna vers lui pour lui balancer ce qu’elle pensait des ignorants comme lui. L’ordinateur soupira de soulagement.

« T’es vraiment pourri, bâtard! T’étais en train de supprimer des fichiers vitaux au fonctionnement du système d’exécution! T’es même pas supposé être capable d’avoir accès à ces dossiers-là et c’est tout à fait inutile, ça aurait juste rendu le pauvre petit ordinateur – QUI T’AS RIEN FAIT, d’ailleurs! – complètement inutile! Et tu me feras pas croire que t’essayais de faire tes devoirs d’infos, ça aucun rapport avec ce que tu faisais! » s’insurgea-t-elle en brandissant le cahier de note qu’elle avait attrapé sur le bureau. Elle prit quelques secondes pour tapoter gentiment la souris lorsque le programme l’informa qu’il n’avait détecté aucune autre erreur dans le système, puis regarda le jeune garçon d’un œil critique.

« Puis d’abord, c’est quoi ou tu sais même pas c’est quoi un peu de couleurs? T’es trop pâle pour porter autant de noir! Et tsé les peignes ça sert actuellement à quelque chose d’autre que de servir d’art abstrait! Et pour ton information, non, du extra-extra-large c’est pas vraiment ta taille! »

Elle ramena une mèche de cheveux derrière son oreille et tapa du pied, observant de proche sa réaction. Cléophée espérait bien qu’elle lui avait fait peur : avec chance il ne répéterait pas une bêtise pareille (surtout informatique, mais le côté garde-robe aussi, hein!).
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Isaak Nilsson
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MessageSujet: Re: Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée]   Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] EmptyMer 12 Jan - 17:08

Son coeur rata un battement lorsqu’une main s’écrasa violemment sur le dossier de la chaise à roulette sur laquelle il était assit depuis bien trop longtemps pour son bien. *Mais qu’est-ce que...* eut-il tout juste le temps de penser, n’ayant même pas le temps de tourner la tête et de retirer ses yeux de l’écran qu’il n’avait cesse de fixer, se retrouvant soudainement à faire face à une pure inconnue qui n’avait pas l’air particulièrement de bonne humeur. Posant son regard dans le sien, il haussa un sourcil interrogateur, un air agacé se peignant sur son visage sans qu’il ne le remarque.

*Non mais, pour qui elle se prend, celle là?* grommela Isaak alors que la jeune fille le dévisageait, entrant dans son espace vital sans raison aucune. Ce n’était même pas comme s’il la connaissait de toute manière; si elle voulait un ordinateur, elle n’avait qu’à aller s’en chercher un elle-même, pas besoin de prendre celui des autres. Il y en avait plein d’autre, de toute façon; la bibliothèque était presque vide. D’ailleurs, où étaient tous les autres? Sans être particulièrement bondée, il y avait habituellement au moins le double d’étudiants; peut-être étaient-ils tous en cours...? Quoi que, sans doute pas, puisque lui-même n’y était pas. Ou alors, ils mangeaient peut-être; quelle heure était-il, de toute façon? Il aurait bien regardé sur l’horloge de l’ordinateur, mais avec l’adolescente qui avait toujours la main posée sur le dossier de sa chaise... *Oh, oui, elle...* Fronçant les sourcils, se focussant sur l’inconnue, tandis que des mots semblant sans suite parvenaient à ses oreilles, il grimaça légèrement; parce qu’elle lui parlait, maintenant?

-...qu’est-ce que t’essaies de faire qui...

*Quoi? Mais de quoi je me mêle?* s’indigna-t-il, offusqué. Ce qu’il faisait ne regardait que lui; il y avait vraiment des gens mal élevé, ici, c’était incroyable. Ça ne se faisait pas, d’arriver derrière les gens comme une sauvage pour ensuite lui demander ce qu’il était en train de faire; ou plutôt, tenter de faire, dans son cas.

-...l’essayer!

-Mh? laissa-t-il échapper, lui jetant un regard noir alors que la fille - franchement trop grande, remarqua-t-il - poussait sa chaise sur le côté, se penchant pour pianoter un moment sur son clavier.

*Mais c’est quoi son problème?!* Non, vraiment, il n’en revenait pas. Voilà qu’elle lui demandait si elle pouvait essayer son ordinateur! Alors qu’il y en avait une bonne autre dizaine d'autres! Et en plus, elle n’avait même pas la décence d’attendre qu’il lui donne la permission. Chose qu’il n’avait, avouons le, jamais eu l’intention de lui donner.

-T’étais en train de... entendit soudainement Isaak, alors qu’il tournait légèrement la tête afin d’être capable de voir celle qui c’était remise à lui parler; c‘était quoi l‘idée de se placer dans son angle mort, aussi?

*Non, mais elle veut quoi, maintenant...* soupira-t-il mentalement, aussi découragé qu’il était énervé. Comme s’il ne savait pas ce qu’il était en train de faire! Pas besoin que quelque un d’autre vienne le lui dire, merci bien. Marmonnant entre ses dents, il croisa les bras; il ne savait pas ce qu’il aurait donné pour être ailleurs. Il en avait franchement marre des ces stupides devoirs incompréhensibles qui ne servaient à rien, il était fatigué et il commençait vraiment à avoir mal à la tête. Fermant les yeux un court instant, il soupira; il ferait sans doute mieux de s’en aller et de faire ses devoirs plus tard. Ou alors, de ne pas les faire du tout; il sentait qu’il n’arriverait plus à se concentrer de la soirée - enfin, encore moins qu’à l’habitude.

-...croire que t’essayais de faire tes devoirs d’infos, ça aucun... continuait-elle de raconter, ne semblant nullement se rendre compte qu’il n’écoutait qu’à peine ce qu’elle disait.

-Hey! protesta-t-il alors qu’elle se saisissait de son livre d’informatique.

De quel droit elle se permettait de toucher à ses affaires? Le lui avait-elle demandé? Pourtant, il aurait pu jurer que ce n’était pas le cas. Regardant fixement le livre qu’elle avait dans les mains, il espéra le temps d’un instant qu’elle l’échappe et qu’il franchisse mystérieusement la fenêtre pour aller s'écraser plus bas, en plein dans la neige humide et froide. Au moins, ainsi, il aurait une bonne excuse pour ne plus avoir à faire ses devoirs, et Russell ne pourrait pas lui en vouloir. Ou alors il penserait tout simplement qu’il l’avait lui-même perdu intentionnellement. Oui, ce n’était peut-être pas une si bonne idée que cela, finalement...

-...quoi un peu de couleurs?

-Quoi? grinça-t-il, ayant malgré tout la nette impression qu’elle ne portait aucune attention à ce qu‘il disait.

-...de servir d’art abstrait! Et pour ton...

Laissant échapper un grommellement indistinct, il la fusilla du regard, ne portant plus aucune attention au reste de sa phrase. Jetant un dernier coup d’oeil à son ordinateur - d’ailleurs, ce qui s’affichait à l’écran était différent de tout à l’heure, ou il rêvait? - il se leva de sur sa chaise, attrapant d’un geste brusque son cahier de cours, avant de la toiser de toute sa petite taille. Trop, c’était trop; qu’elle vienne le déranger, passe encore, mais pour quelque chose d’aussi inutile, ça, c'était autre chose.

-Si tu veux emprunter l’ordinateur des autres, tu attends d’avoir la permission avant, fit-il, son agacement clairement perceptible dans sa voix. Et puis, il y en a plein d’autres, t’as juste à en choisir un, alors arrête de toucher au mien! Et aussi, j’en ais rien à faire, de ton cours d’art plastique et de ton art abstrait, alors si tu veux bien me laisser tranquille, j’ai des choses à finir, moi, ajouta-t-il, la fixant presque furieusement de son seul oeil valide.

Déposant sans beaucoup de délicatesse son livre de cours sur le bureau de l’ordinateur, il se détourna sans plus de cérémonie, se laissant tomber tout aussi peu élégamment sur sa chaise avant de se remettre face à son écran, oubliant presque aussitôt la jeune femme derrière lui. Puis, baissant les yeux sur son livre, il laissa échapper un juron à peine perceptible, sentant sa migraine refaire surface.

Depuis quand son cahier était-il fermé? Et surtout, comment allait-il faire pour savoir à quelle page il était rendu, maintenant?

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Cléophée Quenneville
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MessageSujet: Re: Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée]   Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] EmptyLun 24 Jan - 15:17

Cléophée était bouche-bée (elle n’apprécie pas vraiment ce terme, mais elle est occupée à être surprise alors j’en profite pour lui en passer une petite vite). C’était… c’était comme s’il ne l’avait même pas remarquée! Elle n’en revenait pas. Elle passait tant de temps à se préparer chaque matin (ou chaque après-midi, lorsqu’elle était particulièrement paresseuse), elle n’accepterait pas d’être ignorée. Surtout pas lorsque c’était pour encore essayer de détruite le SE d’un pauvre petit ordinateur martyrisé.

Elle se demanda distraitement pourquoi elle avait plus de sympathie envers un tas de plastique et de métal qu’envers un membre de sa propre race, puis décida de ne plus y penser. Au moins les ordinateurs lui portaient attention, eux!

« Hey le p’tit, j’ai pas fini de te parler! C’est quoi ça, ignorer le monde qui te parle? Pour qui tu te prends, encore? Le Pape? Et tu sauras que j’essaie pas de prendre ton ordinateur! J’essaie de t’empêcher de détruire le serveur de l’école. Et possiblement causer une panne de courant dans tout le bâtiment, oh mon dieu mais qu’est-ce que tu fais encore! »

Cléophée n’osait presque plus regarder l’écran tellement le jeunot était incompétent. Everett, le pauvre ordinateur, tremblait de peur. Il aurait probablement besoin de consulter pour se remettre de cette expérience clairement traumatisante. D’autres s’étaient fermés, espérant sauver leurs circuits de la catastrophe qui semblait inévitable. Rien de tout cela n’empêcha pourtant pas la jeune fille de continuer sa diatribe.

« Mais sérieusement, est-ce que tu peux porter moins attention à ce qui se passe autour de toi? J’espère que tu réalises que c’est pas comme ça qu’il faut faire l’exercice, franch- »

Elle n’en est pas vraiment fière, mais Cléophée admet qu’elle peut être lente parfois. Et elle a beau reprocher au garçon qu’il ne l’écoute pas, mais entendons-nous que ce n’est que de l’hypocrisie, hein. Ça lui a pris une bonne intro de monologue et la présentation de ses arguments avant de complètement comprendre qu’est-ce qu’il a dit. Ce n’est pas de sa faute si elle s’emporte facilement, après tout! Et il avait commencé, en écoutant mal le premier, se dit-elle intérieurement (C’est très mature, Cléophée, bravo. Et oui, c’est du sarcasme, chère enfant).

Le choc de la réalisation la força à s’effondrer dramatiquement dans la chaise la plus proche, en faisant quand même attention à ce que ses vêtements tombaient esthétiquement autour d’elle. La curiosité la relança rapidement en action, toutefois. Elle approcha sa chaise le plus proche du garçon possible, le tourna à nouveau vers elle et prit ses mains dans les siennes. Elle avait une question importante à lui demander et elle voulait toute son attention, puisque clairement celle-ci était minime.

En plus ça avait l’avantage de l’empêcher de déclencher une guerre en déployant des armes à destructions massives.

« Des cours d’arts plastiques, tu dis? Il y en a vraiment, ici? Est-ce que ça veut dire que j’aurais pu impressionner tout le monde avec mes prodigieux talents de dessinatrice tout ce temps au lieu de prendre ces stupides cours inutiles de philo? »
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Isaak Nilsson
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MessageSujet: Re: Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée]   Même les ordinateurs peuvent pleurer [PV - Cléophée] EmptyDim 30 Jan - 20:22

C’était peine perdue. Il avait beau fixer les pages de son manuel les unes après les autres, il ne savait plus du tout où il était rendu. Il y avait bien quelques numéros par-ci par-là qui lui disaient quelque chose, mais sans plus. Et ce n’était certes pas avec ça qu’il allait pouvoir terminer ce stupide devoir et retourner dans sa chambre. Et se coucher dès qu’il allait arriver, aussi, histoire que cette journée de merde se termine une bonne fois pour toute. Ça, et son foutu mal de tête qui ne voulait pas partir. De toute façon, il était quelle heure, maintenant? Oh, et puis, qu’importe... S’il se couchait en arrivant, il pourrait toujours se lever plus tôt le lendemain matin. Ou pas...

Tiquant légèrement, il soupira au son, un rien agaçant, d’une voix non loin de lui; un peu comme lorsqu’un moustique s’amuse à venir voler tout près de votre oreille, mais juste assez loin pour que vous ne puissiez pas l’écraser sans avoir à vous lever. N’y avait-il pas une règle qui interdisait aux gens de parler dans la bibliothèque, de toute manière? D’ailleurs, cette voix lui disait vaguement quelque chose... Refermant son livre d’un mouvement sec, il eut un moment l’envie de l’envoyer valser à l’autre bout de la pièce; ce n’était sans nul doute pas une bonne idée pour plusieurs raisons évidentes, mais ce n’était certes pas là ce qui allait l’empêcher, en cet instant, de le faire.

Et il l’aurait très probablement fait s’il n’avait pas été interrompu alors qu’il s’apprêtait à se saisir de son livre à nouveau. Sa respiration se bloquant dans sa poitrine, il ne manqua pas de sursauter lorsque quelqu’un se saisit une nouvelle fois de sa chaise, la faisant pivoter dans une autre direction. *Non mais qu’est-ce qu’ils me veulent, bon sang!* s’insurgea-t-il alors qu’il se retrouvait tout à coup face à un jeune fille, assise dans une chaise à ses côtés; cette dernière c’était d’ailleurs emparé de ses mains sans aucunes raisons. La fixant d’un air presque perdu, il mit un bon moment à se souvenir de qui elle était - ou plutôt, de se souvenir qu’il venait de la voir, il y avait tout juste une minute. *Mais quand est-ce qu’elle s’est assise...?* se dit Isaak en fronçant les sourcils, essayant de se rappeler pourquoi elle lui avait parlé, tout à l’heure, n’était récompensé que par un grand vide dans son esprit.

-Des cours d’arts plastiques, tu...

*Mais elle me veut quoi, elle?* Non, mais c’est qu’il en avait vraiment marre d’être sans cesse dérangé pour rien; c’était à croire qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’était ce que les gens appèlent la vie privée. Retirant soudainement, presque brusquement même, ses mains d’entre celles de l’autre jeune fille, il bougea nerveusement les doigts; aussi étrange que cela pouvait sembler, il avait tellement peu l’habitude des contacts physiques avec quiconque d'autre que son petit ami qu’il trouvait cela franchement dérangeant; déplacé, même? Surtout qu’elle ne le connaissait même pas, alors c’était pour dire...

-...tout le monde avec mes prodigieux...

*Prodigieux quoi? Talents pour emmerder les gens en leur parlant de n’importe quoi?* grinça mentalement Isaak alors que ses doigts pianotaient impatiemment contre le bras en plastique de la chaise.

-...cours inutiles de philo?

Il mit un moment avant de comprendre qu’elle avait terminé de lui parler; il n’était d’ailleurs pas totalement certain d’avoir saisit ce qu’elle venait de lui raconter. Enfin, ce n’était pas comme si ce qu’elle avait à lui dire était important, de toute façon, mais... *Oh, et après tout, pour ce que ça peut bien changer...* Il avait autre chose à faire que de perdre son temps avec elle et ses questions inutiles. Surtout qu’il avait la forte impression qu’elle était en train d’essayer de le convaincre de changer ses choix de cours, alors qu’il suivait ces derniers depuis un bon moment déjà, et qu’il ne savait, de toute manière, même pas si la chose était tout simplement possible.

-Euh... Non merci... marmonna Isaak en fronçant les sourcils d’un air à la fois interrogateur et agacé. J’ai déjà fait mes choix de cours, hein, pas besoin de recommencer... Et puis, la philo, c’est pas si inutile que ça... ajouta-t-il d’un air boudeur.

Ne vous méprenez pas; il est, sans aucun doute, de ceux qui détestent ce genre de cours ennuyeux, inutile et incompréhensible. Seulement, Russell - à moins qu’il ne se trompe, ce qui ne serait pas une possibilité à exclure non plus - suivait des cours de philosophie, et comme l’autre adolescente commençait réellement à lui taper sur le système, à le déranger sans cesse alors qu’il était occupé pour toute sorte de chose sans aucun rapport, il n’avait pas le choix de... comment dire... Défendre ‘l’honneur’ de son petit ami qui n’était même pas présent - et qu’elle ne connaissait probablement pas de toute manière. Et ce, même s’il détestait vraiment, vraiment la philosophie, et qu’il aimait encore moins quand Russell lui en parlait. Et pourquoi était-il en train de penser à la philosophie, d’ailleurs? *Oh, pas grave...* pensa Isaak en haussant vaguement les épaules. Ça ne valait pas la peine de s’interroger sur la question; surtout avec une pure inconnue assise en face de vous, et qui ne sait pas ce que ‘respect des distances’ veut dire.

-Et euh... Je te connais? fit-il soudainement d’une voix peu assurée, haussant un sourcil d‘un air interrogateur.

Pour ce qu’il en savait, il l’avait peut-être déjà vu quelque part, et l’avait tout simplement oublié; ce ne serait, après tout, pas la première fois qu’une chose pareille lui arrivait. Puis, finissant par simplement se détourner, il fourra son livre dans son sac - d'ailleurs, est-ce que c'était son crayon qui trainait sur la table? - avant de se lever de sa chaise avec la ferme intention de s'en aller de la bibliothèque. Et de se coucher, aussi - après avoir mit la main sur de l'aspirine -, en oubliant jusqu'à demain ce stupide devoir. Oubliant de fermer l'ordinateur derrière lui, son regard fit une dernière fois le tour de la salle avant de s'arrêter sur une jeune fille assise sur une chaise. Penchant légèrement la tête, il la dévisagea un moment.

-Uh... tu veux quoi? grommela-t-il d'un air passablement agacé.

Non mais, pourquoi elle le fixait, celle-là? On ne lui avait jamais apprit que c'était impoli, ou quoi?
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