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 Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell]

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Isaak Nilsson
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Isaak Nilsson
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Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell] Vide
MessageSujet: Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell]   Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell] EmptyMar 28 Déc - 17:12

Traversant le couloir sans vraiment porter attention à où il mettait les pieds, Isaak se dirigeait vers ce qui, il l’espérait du moins, était très probablement le réfectoire. Enfin, c’était sans doute le cas, s’il ne s’était pas trompé et n’avait pas tourné à droite au lieu d’aller à gauche au dernier embranchement; il aurait bien pu regarder autour de lui pour vérifier qu’il allait bien dans la bonne direction, mais il fallait dire que rien ne ressemble plus à un couloir qu’un autre couloir. Et il n’arrivait tout simplement plus à se souvenir de quel côté il était allé; il aurait toujours pu faire demi tour et revenir sur ses pas, histoire de repartir de sa classe, mais il ne se souvenait plus non plus quel cours il venait d’avoir; et quand bien même il aurait vérifié sur l’horaire qu’il avait dans son sac - l’avait-t-il avec lui? -, il ne pouvait pas demander à Russell, comme presque tous les matins, quel jour de la semaine ils étaient. Accrochant quelques personnes au passage, il ne prit même pas la peine de s’excuser; elles n’avaient qu’à regarder où elles allaient, c’est tout; et puis, il aurait de toute manière été bien en peine de savoir qui il avait poussé par mégarde - et avec sa stature, ce n‘était pas comme si cela allait vraiment les déranger...

Soupirant intérieurement, il jeta un vague coup d’oeil autour de lui; le tout lui semblait familier, mais ça ne voulait pas dire grand chose. Haussant les épaules, il finit par se dire qu’il n’avait qu’à suivre la masse de gens en mouvement; ils devaient probablement aller dans la même direction que lui... pas vrai...? Ils ne pouvaient pas tous être en train de se rendre à leur dortoir, quand même; il n’y avait pas de chambres dans cette direction, pour ce qu’il en savait. À moins qu’il ait vraiment prit le mauvais couloir, mais il lui semblait pourtant que...

Un bruit soudain le sortie de ses pensées; ou plutôt, plusieurs bruits ensembles, s’unissant dans une joyeuse cacophonie assourdissante. Levant les yeux, il se rendit compte qu’il avait finalement réussit à se rendre dans le réfectoire; apparemment, il ne c’était pas trompé de direction, semblait-il. S’arrêtant soudainement, jetant un coup d’oeil circulaire dans la pièce, il tenta de discerner son petit ami parmi la foule d’élèves qui se trouvaient eux aussi dans la salle; chose plus difficile à faire que cela peut sembler au premier abord. Tirant sur l’une des manches de son chandail noir, fixant un moment le vide devant lui, il semblait presque ne pas remarquer les gens qui se pressaient autour de lui, regardant sans vraiment la voir l’une des fenêtres qui donnait sur la cours enneigée, qu’on voyait toutefois peu à cause de la noirceur qui se faisait de plus en plus présente à l’extérieur - l'hiver oblige.

Ce ne fut que lorsque quelqu’un le poussa un peu vers l’avant par mégarde qu’il réalisa qu’il n’avait toujours pas trouvé Russell; en plus, il commençait à avoir relativement faim - pas très surprenant en soit à cette heure de la journée. Jetant un regard assassin à celui qui l'avait percuté, il se mit à avancer d’un pas presque traînant entre les nombreuses tables qui emplissaient le réfectoire, les mains enfoncées dans les poches de sa veste - noire aussi -, tentant vainement de trouver Russell dans la foule; il commençait a se demander si ce dernier n’était pas tout simplement en retard. Soupirant d’un air mécontent, il se résolu à trouver une table lui-même; il n’eut toutefois pas à chercher bien longtemps, finissant par trouver son ami un peu plus loin, assit à une table vide, en train de manger quelque chose ressemblant à des légumes et... quelque chose de brun.

Perdant un peu de l’air renfrogné qu’il abordait depuis un moment - toute la journée, vous dirons certains -, il se laissa tomber sur la chaise en face de lui, prenant tout juste la peine d’enlever son sac, ne remarquant même pas que ce dernier venait de tomber par terre.

-J’arrivais pas à te trouver, fit-il d’un ton à la fois accusateur et presque plaignard, observant d‘un air inquisiteur ce qui se trouvait dans l‘assiette de Russell.

Non, vraiment; ça manquait de sucré, tout ça. Il n’avait même pas de dessert, c’est pour dire. Fouillant un moment dans la poche de sa veste, il en retira un sac de Skittles, qu’il commença à manger distraitement, grimaçant légèrement à cause du goût - en avait-il acheté des surettes par mégarde? -, avant de poser son regard sur Russell. Se rendant compte qu’il devrait probablement lui dire quelque chose, il s’apprêtait à remédier à la situation, lorsqu’il fut stoppé dans son élan par une constatation pour le moins dérangeante.

-Mph... fit-il tandis que son oeil se posait sur la table beige, un rien abîmée, qui se trouvait devant lui. J’ai oublié d’acheter à manger...

Laissant échapper un grommellement mécontent, son coude posé sur la table tandis que son menton était appuyé contre sa main, il regarda la file d’étudiants qui attendaient pour être servit d’un air à la fois agacé et ennuyé. Non, il n’avait pas envie d’y aller, surtout qu’il avait perdu du temps pour trouver Russell, et que, par conséquent, il allait devoir attendre avec tous les autres retardataires qui étaient, avouons le, relativement nombreux. Jouant un moment avec le sac de plastique qu’il avait entre les mains, il finit par le laisser tomber sur la table; c’était bien beau, les bonbons, mais il avait faim, lui.

Oh, c’est vrai... Il n’avait encore rien à manger...
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Antoine Leduc
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Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell] Vide
MessageSujet: Re: Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell]   Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell] EmptyDim 2 Jan - 16:02

Voulez-vous bien me dire pourquoi l’école est si grande ? Comment peut-on arriver à ne pas se perdre ? Je suis arrivé en retard à la plupart de mes tout premiers cours. Je vous dis, il faut presque avoir réussi un cour entier de géographie pour ne pas ce perdre dans cette école ! Bon, j’exagère un tout petit peu et je n’ai pas un grand sens de l’orientation, mais quand même ! Je suis ici depuis une semaine tout au plus et j’ai encore de la difficulté à trouver l’emplacement des cours et des endroits populaires. Même lorsque j’i arrive une fois, j’oubli même lorsque j’ai à refaire exactement la même trajectoire pour la fois suivante ! Je doute qu’il puisse y avoir plus distrait que moi.

Honnêtement, pour le moment, je ne me sentais pas encore à ma place ici. Je n’avais pu socialiser avec personne et je me sentais plus seul que jamais. Je dînais toujours seul et je commençais à en avoir vraiment marre. Certaines filles et même certains garçons me dévisageaient du regard mais personne ne décidait à venir me parler ! Et moi, pourquoi est-ce que je ne me bouge pas ? Aucune idée ! Enfin… La gêne doit surement avoir un peu rapport dans l’histoire ! Pourtant, auparavant, ce trait de caractère ne m’était pas trop familier. Quoi que ce soit, j’allais devoir me décider à aborder quelqu’un si je ne voulais pas rester seule indéfiniment.

Après mon cour, je me rendis à ma chambre en vitesse question de prendre un peu d’argent pour mon dîner. Aujourd’hui, j’allais manger au réfectoire ! Depuis mon arrivée, je me contentais de manger seul dans ma chambre mais j’allais changer cette habitude.
Je pris mon porte-monnaie et sortis de ma chambre en prenant soin de barrer la porte.

Le même dilemme qu’à tout les jours depuis mon arrivé s’offrait à moi : Par où devais-je aller pour arriver à destination ? Bon, après tout, tous les chemins mènent à Rome, non ? Humm… Chaque fois que je repense à cette expression, je pense à mon père qui changeait l’expression pour celle-ci : Tous les chemins mènent aux Rome ! Je trouvais ça drôle lorsque j’étais gamin. Pour répondre à vôtre question silencieuse, mon père n’est pas alcoolique et ne l’à jamais été ! C’étais simplement une plaisanterie qu’il adorait faire.

Comme j’hésitais toujours entre la droite et la gauche, je cherchai quelqu’un pour me renseigner. Je demandai poliment à la première personne sur mon chemin et elle m’indiqua le chemin du réfectoire tout aussi poliment. Maintenant que je savais le chemin, plus rien ne pourrais me faire reculer. Je me demande pourquoi avant, je m’entêtais à vouloir toujours trouver par moi-même ! C’est bien plus facile lorsque quelqu’un nous aide !

Lorsque j’entendis les cliquetis des assiettes mais surtout la foule d’étudiant, je compris que j’étais arrivé au réfectoire. À cette heure, il n’y avait qu’à cet endroit qu’il y avait autant de monde. Je repérai rapidement la file où les cuisiniers servaient les repas et m’intégra dans celle-ci qui paraissait d’ailleurs interminable. La prochaine fois, je m’amènerai mon propre lunch ! Heureusement, le service fut assez rapide et je ne tardai pas à avoir mon repas. Je donnai un petit peu d’argent de plus à la cuisinière ce que peu d’étudiant faisait dans une cafétéria et la remercia pour la cuisine. Bah, c’est ça un gentleman !

Mon repas dans les mains, je balayai la pièce du regard pour trouver une place libre. Ils semblaient très rares ! Même que je n’en vis qu’une seule ! La place qui s’offrait à moi était sur une petite table déjà occupé par deux personnes. Un bon début pour sociabiliser ? J’imagine ! Je m’approchai de la table en adressant un sourire aux deux garçons. La première impression était toujours la plus importante et je me devais de ne pas rater ma chance. Avant de m’assoir, je m’adressai aux garçons, mon sourire toujours aux lèvres ;

- Bonjour, j’espère que je ne vous dérange pas ! Est-ce que je pourrais m’assoir avec vous ?
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MessageSujet: Re: Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell]   Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell] EmptyMer 19 Jan - 7:00

Il s'était réveillé sans savoir où il était, son environnement ne lui disant absolument rien, ce qui est particulièrement étrange lorsque vous avez passé la dernière année à vous réveiller dans le même lit, avec le même plafond et le même colocataire. Oh; oui, au début, il était déboussolé tous les matins et intimidé par les habitudes de vie d'Isaak, mais ça avait passé, comme tout le reste. Toutes les habitudes, bonnes ou mauvaises, doivent bien commencer par ne pas en être au tout début, n'est-ce pas? Hors, il espérait que le fait de se réveiller dans cet endroit ne deviendrait pas une habitude à l'avenir; il l'aimait bien, sa chambre. Surtout ce qu'il y avait dedans, un certain quelqu'un quoi. Il inspecta un moment les murs environnant, clignait des yeux sous la force des néons. Quelque chose lui disait qu'il était déjà venu ici avant, tout en sachant pertinemment que ça n'avait pas été pour y dormir. Est-ce qu'il était arrivé au purgatoire? Non, ça ne devait pas être le cas; il n'était pas mort auparavant -ou, tout du moins, n'en avait-il aucun souvenir. Les murs étaient aussi blancs que possible, comme s'il avait été enfermé dans un Igloo illuminé par des néons surpuissants; aucune décoration ne dépassait, même s'il pouvait voir sur sa gauche un petit rideau de plastique bleu qui le coupait du reste de la salle -salle d'où il ne lui parvenait aucun bruit.

C'est l'odeur de désinfectant qui lui mit la puce à l'oreille; il devait être dans l'infirmerie. Il n'avait jamais visité les lits auparavant, mais il savait qu'il y en avait quelques-uns, et cette odeur métallique ne lui rappelait qu'une chose: les blessures au club de sport. Pas joyeux comme souvenir -étonnant, d'ailleurs, que les membres acceptent encore d'y venir. Fallait dire que les trousses de premiers soins ne courraient pas les murs du pensionnat, non plus, et même si ça avait été le cas, il ne voyait personnellement pas comment il aurait pu faire pour se souvenir de l'emplacement de chacune d'elles. Il se redressa, cherchant à ne pas faire trop de mouvement brusques; s'il était ici, c'était parce qu’il était blessé, n’est-ce pas? Logiquement, du moins. Lorsqu'il se rendit compte qu'aucun de muscles de son corps ne lui faisait plus mal que ce qu'il était normal de ressentir après une nuit sur un matelas aussi inconfortable, il soupira de soulagement. Et c'est à ce moment là qu'une grimace de douleur s'étira sur son visage -ce qui eu pour effet d'amplifier la douleur. Il arrêta immédiatement, serrant les dents avec vigueur.

Il se leva bien vite, réalisant qu'il était dans les même vêtements que la veille; que c'était-il passé au juste? On aurait vraiment dit un mauvais scénario de lendemain de veille -et il n'avait même pas bu d'alcool! C'était quoi cette histoire? Il s'approcha de l'armoire d'antiseptiques, regardant son reflet dans les vitres; il ne voyait pas très bien, mais une chose était certaine: il avait une grosse, immense et immonde marque rouge sur la joue gauche, la peau irritée protestant à chacun de ses mouvements de mâchoire; la couleur semblait osciller entre le rouge cramoisie et le mauve par endroit. Oui, il était fluet, mais la personne qui lui avait fait ça avait dû être dans une sacrée rage lorsqu'elle l'avait tapé. Et aussitôt, une étrange pensée envahit son esprit: quelqu'un l'avait frappé? Qui? Et, surtout, pourquoi? Il avait beau se concentrer, tout ce qui lui venait, c'était un mal de tête surpuissant. Il ouvrit l'armoire, cherchant dans l'armoire une bouteille portant l'inscription voulue: n'importe quoi pour faire partir son mal de tête -et la douleur qui venait avec. Tout ce à quoi il arrivait à penser, c'était à Isaak -et étrangement, plutôt que d'avoir de papillons, il ressentait des pincements au coeur. Est-ce que cette histoire avait un quelconque rapport avec lui? Et surtout, avec le fait qu'il avait dormit dans l'infirmerie plutôt que dans sa propre chambre? Sa blessure n'avait pas l'air d'être du genre à vous empêcher de dormir dans votre propre chambre, quand même.

Il se dirigea vers le petit lavabo banc de l'infirmerie, se saisissant d'un verre en carton qu'il remplit d'une eau bien froide; ça eu l'avantage de le réveiller un peu plus, levant légèrement le voile brumeux de son esprit. Il revoyait Isaak, devant lui. Est-ce que c'était lui qui rêvait, ou dans son souvenir, il avait le visage un peu plus rouge qu'à l'habitude? Du genre... rouge de colère, d'ailleurs, pas de gêne ou de quoi que ce soit du genre. Il ferma doucement les yeux, se passant la main dans les cheveux en signe de dépit. Qu'est-ce qu'il avait encore fait pour foirer? Habituellement, Isaak n'était pas directement violent avec les autres; il se contentait de jeter des trucs dans leur direction avec plus ou moins de succès et c'était habituellement tout. Et en plus, il y avait longtemps qu'il ne s'était pas fâché à ce point-là avec lui; il lui arrivait parfois d'être irrité, mais sans plus. Et il n'arrivait pas à se souvenir de ce qu'il avait fait. Peut-être que c'était pare qu'il n'avait rien fait que l'autre était fâché? Non; ça ne pouvait être si simple. Russell sortit de l'infirmerie, se sentant soudainement soulagée lorsqu'il arriva dans le corridor -même s'il n'aurait pas pu mettre le doigt sur la raison. Il se dirigea vers sa propre chambre, content du fait qu'il était trop tard pour que qui que ce soit ne soit dans le coin; ils étaient probablement tous en train de finir leur déjeuner en ce moment. Ses mains, lorsqu'il arriva enfin devant la porte de sa propre chambre, étaient moites; il frappa légèrement sur la porte, n'osant y entrer même si c'était la sienne: il n'aurait pas voulut tomber sur un Isaak encore de mauvaise humeur.

Heureusement pour lui, aucun son ne se manifestait de l'autre côté de la porte. Il entra sur la pointe des pieds -et fut plus que surpris de remarquer que les choses dans sa chambre étaient à la même place que la veille, excepté que les tiroirs de la commode d'Isaak semblaient avoir été éventrés... probablement par lui. Merde -il avait dit quoi à l'autre pour qu'il ne vienne même pas dormir dans la chambre alors que lui non plus ne le faisait pas? En même temps, peut-être que finalement, ce n'était pas lui le problème. Peut-être qu'ils avaient une souris de cachée dans un coin ou un truc du genre -il avait bien le droit de rêver. Il ferma rapidement la porte derrière lui, entrant comme un voleur dans sa propre chambre. Il se changea rapidement, se peignant rapidement les cheveux devant le petit miroir qu'ils possédaient. Ses cheveux, étrangement, étaient lisses aujourd'hui, bien que les pointes colorées semblaient s'obstiner à aller dans des sens défiant les lois de la gravité; il devrait vraiment songer à les couper, bien qu'il avait habituellement autre chose à faire dernièrement. Comme de se concentrer sur son pouvoir pour un jour enfin avoir l'occasion de sortir d'ici. Et le tout avant d'atteindre la majorité, de préférence, parce que ça impliquait un peu qu'il passe tout simplement ses cours -il voulait annuler tout ça, pas passer au travers. Il y avait une nuance entre les deux, vous ne trouvez pas?

Et puis, alors qu'il déposait le peigne sur le bureau, ça lui revient. Ce qu'il avait dit à Isaak. Et soudainement, toute couleur disparut de son visage; c'était vraiment lui qui avait foiré. Ce n'était pas Isaak qui était fâché, dans toute cette histoire, mais lui. Et il avait honte, trop honte pour arriver à en être choqué. Il ouvrit brusquement un des tiroirs de sa table de chevet, y enfouissant sa main pour en ressortir avec une stupide paire de lunettes fumées. Roses. Il les avaient demandés à la couturière du pensionnat cet été parce qu'il était toujours dehors et que ce n'était définitivement pas bon pour ses yeux vu la canicule qu'ils avaient eut -et il avait eu le malheur de réponde 'je me fou bien de la couleur' lorsque celle-ci lui avait demandé ses préférences. Pas qu'il n'aimait pas le rose, mais ça ne s'agençait pas très bien avec le reste de sa garde-robe, aussi ne les portaient-ils presque jamais. Il les enfila rapidement, ne demandant pas son reste -et espérant que le subterfuge serait assez convainquant. Il s'assit en tailleur sur son lit, faisant le vide en lui. Il ne lui arrivait que très rarement de vraiment se concentrer lorsqu'il utilisait son pouvoir -et surtout, en ce moment, il n'avait aucune idée de là où il voulait atterrir. Le plus loin possible, probablement- et il espérait donc que pour une fois, il aurait un peu plus de succès. Et qu'il ne tomberait pas encore sur le vestiaire des filles.

...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...

Bon alors – si je veux décliner un verbe au participe passé en français, je dois l’accorder avec le sujet, c’est ça? C’est simple, non – je mets un s si c’est au pluriel, je mets un e si c’est au féminin et… je mets quoi si c’est féminin et pluriel, déjà? Rah –c’est vraiment, vraiment trop compliqué, là j’ai l’air d’un pignouf! Pourquoi c’est pas tout comme l’anglais, hein? Comme quoi les invasions par les Angles et les Saxes et les –c’est quoi déjà leur nom? Bref- au moins, grâce à ça, on a perdu les déclinaisons qui empêchaient les gens de se comprendre et –et puis, ses déclinaisons sont vraiment stupides, on en entend pas la moitié quand on parle! Saleté de truc inutile, va!

Oui; Russell éprouvait, là maintenant tout de suite, quelques difficultés avec ses cours de français. Il devait avoir l’air quelque peu étrange, à rouspéter intérieurement, son trouble interne ne paressait que sporadiquement dans les tics qui agitaient parfois son visage et l’éclat de désespoir qui semblait traverser fugitivement le doux bleu de ses yeux. Ça et les soupirs qu’il ne pouvait s’empêcher de lâcher à toutes les trente secondes; au moins, il se retenait de laisser tomber son visage dans son plat de patates pillées. On aurait, de loin, pût croire qu’il était sujet à des problèmes de cœur : c’est que quand il étudiait, il avait rarement des livres devant lui, surtout à la cafétéria. Non pas parce qu’il était un génie, mais bien tout simplement parce qu’il venait de quitter son cours et, voilà, sa mémoire courte à lui est bonne. Il se tenait bien droit, comme n’importe qui de bien élevé devrait le faire –et il avait enlevé sa si précieuse tuque. Sauf que comme toujours, il avait ce petit air renfrogné lorsqu’il mangeait, comme s’il se concentrait à une tâche supérieure; la réponse est non, il n’avait pas fait son bénédicité, et ne comptait quand même pas le faire non plus. Il laissa sa fourchette faire rouler quelque morceaux de légumes vertes plus ou moins identifiés pour le moment et se décidé à couper un petit morceau de viande, le plantant dans sa bouche en mâchant discrètement –le tout en même temps qu’il révisait ses tables de multiplication. Et sans s’étouffer, hein! C’est ça, le multi-tasking. Il avala d’un coup, ébauchant un doux sourire de satisfaction –la nourriture était chaude, raisonnablement bonne (et gratuite) et il pouvait étudier calmement malgré le brouhaha environnant. Que demander de plus? Autre que de ne pas être emprisonné dans une école de Ravachols sans même s’y être inscrit et de ne pas avoir la possibilité de voir sa famille. Il n’avait même pas amené une photo d’eux! Et il n’avait pas vu de téléphones depuis son arrivée, non plus, et il n’était même pas certain de connaître son code régional, en fait.

Il sursauta en remarquant enfin l’arrivée d’Isaak dans la salle, lui glissant après que sa stupeur soi passée son plus beau sourire; enfin, le tout un peu caché, parce qu’ils étaient en plein milieu de la cafétéria et que même lui pouvait être discret en public. Quand ça lui chantait. Il étendit ses longues pattes sous la table, attrapant une des jambes d’Isaak dans son mouvement. Le genre de chose qui ne se remarquait habituellement pas lorsqu’on n’y portait pas attention et qui pouvait tellement facilement passer pour un ‘je m’étire les jambes’ si quelqu’un venait à y porter attention.

-J’arrivais pas à te trouver, lui avait reproché son petit copain, toujours d’aussi bonne humeur après un de ses cours –et après un moment passé à errer dans l’école, en fait. Comme si la boussole de son humeur et son radar internet étaient reliés d’une manière ou d’une autre.

- Moi aussi je suis content de te voir, glissa-t-il le plus naturellement du monde. -Passé une bonne journée jusqu’à maintenant?

Non pas qu’il doutait de la réponse, mais c’était toujours poli de demander; et puis, on ne sait jamais, les belles surprises arrivent sans crier gare. Tout comme les mauvaises, d’ailleurs. Isaak, d’ailleurs, ne sembla pas accorder beaucoup d’importance à ce qu’il venait de dire, perdu dans ses propres pensées comme il était. À le voir inspecter son assiette ainsi, la source profonde de ses pensées n’était pas un secret d’état : il avait faim et se demandait ce qu’il y avait de bon à la cafétéria, rien de plus, rien de moins. D’ailleurs, il avait remarqué qu’Isaak était parfois difficile sur quelques aliments –et à voir son expression, ce qu’il voyait ne faisait pas partit de ses plats favoris. Mais il y avait des patates! Le meilleur met du monde, vous et moi en conviendrez. À la plus grande surprise de Russell, qui aurait pourtant cru qu’Isaak le laisserait en plan –pas volontairement, mais plutôt parce que de penser à de la nourriture prenait toute la place dans son esprit- pour aller se chercher un cabaret, lui aussi, son ami se contenta de sortir un sac de bonbons multicolores de son sac à dos. La nourriture ne lui plaisait dans que si peu? Et pourtant, lui, même s’il n’était pas difficile, avait pensé que c’était au-dessus du minimum raisonnable. Mais il savait depuis longtemps qu’Isaak n’était pas raisonnable comme personne, aussi ne se posa-t-il pas bien longtemps des questions : il finirait éventuellement par se lever et aller se chercher à manger, l’estomac tiraillé par la faim. En attendant, il serait là pour converser avec lui. Jusqu’au début du prochain cours, du moins. Il se mordit la lèvre inférieure pour ne pas plus sourire en voyant l’expression mimi tout plein d’Isaak, qui avait par mégarde mélangé deux sacs de bonbons ensembles hier –Russell, sur le coup, n’avait pas pris la peine de l’avertir que l’un était régulier et que l’autre était supposé être sûr. Apparemment, soit Isaak ne le savait pas, soit il l’avait oublié.

J’ai oublié d’acheter à manger... fit Isaak, sans vraiment essayer de lui envoyer de message subliminal.

Ça faisait partit des trucs que Russell aimait bien chez lui; lorsqu'il disait un truc, c'était pour le dire à titre informatif, pas pour laisser sous-entendre autre chose. Parfois, il avait même l'impression que son copain ne connaissait pas la signification d'une telle chose, en fait, mais bon; ça ajoutait à son charme, voilà tout. Par contre, Russell comprit immédiatement que ce dernier, tout juste après avoir formulé l'évidence, l'avait oubliée, vu le grommellement de mécontentement qu'il avait poussé... sans bouger d'une pouce. Le blondinet allait ouvrir la bouche pour faire un commentaire réprobateur par rapport à sa conduite -mettre ses coudes sur la table- lorsque qu'un jeune homme trop souriant se présenta à leur table. Toujours avec le même sourire beaucoup trop prononcé, jusqu'à en être irritant, du genre y'avait pas de place ailleurs et maintenant je suis pris pour m'asseoir avec deux barjs....

- Bonjour, j’espère que je ne vous dérange pas !

Le sourire de Russell, lui, transforma ses lèvres en deux traits fins et droits.

- Non, tu ne nous déranges pas, voyons. Qu'est-ce que tu crois, qu'on avait un repas en tête-à-tête entre amoureux, peut-être? ironisa-t-il en lui désignant la chaise du bout du menton, presque pas hostile. Quoi? Il avait une image à préserver s'il voulait se la couler douce dans cette école de fous.

- Est-ce que je pourrais m’assoir avec vous ?

Tu pourrais... fit Russell en lui jetant en regard par en dessous, hésitant entre le 'il est vraiment pas net lui' et le 'dieu que j'ai envie de lui faire un cours sur les différentes implications de cette structure de phrase...'. Il Choisit néanmoins de rester silencieux, replongeant le nez dans son plat de nourriture.

Après tout, la cafétéria appartenait à tout le monde, alors je ne voyais ce qui l'empêcherait légalement d'y poser ses fesses. Moralement du moins, c'était un autre truc, mais valait mieux ne pas s'aventurer là. Le regard de Russell fût attiré par quelque chose qui bougeait beaucoup dans le fond de la cafétéria, tout près de l'endroit où l'on servait à manger, derrière une pancarte de prix. Les bras bougeaient sans coordination, et pire encore, l'individu perturbateur possédait des lunettes roses de mouche. Trop grosses et pas du tout sa couleur... Non mais, y'avait vraiment que des tape-l'œil dans cette école!
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Isaak Nilsson
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Isaak Nilsson
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Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell] Vide
MessageSujet: Re: Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell]   Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell] EmptySam 22 Jan - 15:22

Finissant par reprendre le sac de bonbon qu’il avait sans plus de cérémonie laissé traîner sur la table - propre, espérait-il -, il continua de les manger d’un air que l’on aurait pu qualifier d’absent, fronçant les sourcils avec agacement chaque fois qu’il tombait sur un bonbons plus surette que les autres. D’ailleurs, depuis quand vendaient-ils des sacs mélangés de la sorte? Il ne pouvait s’empêcher de trouver la chose particulièrement stupide - ce n’était pas comme si les gens prenaient vraiment la peine de lire ce qu’il y avait d’écrit sur le sac avant de l’acheter, pas vrai...?

Et il avait aussi Russell, qui n’arrêtait de toucher sa jambe avec ses pieds, sous la table. *Non mais, qu’est-ce qu’il lui prend...?* pensa-t-il, vaguement irrité par la chose. C’était presque à croire qu’il avait perdu son sens des distances depuis la dernière fois qu’il l’avait vu. Et le pire là dedans, c’est qu’il ne semblait même pas se rendre compte de la chose. Il s’appétait d’ailleurs à le lui faire remarquer - il devait vraiment être à moitié endormit, c’était la seule raison à laquelle il arrivait à penser - lorsque quelque chose le fit tiquer à la limite de son champ de vision; il avait cru apercevoir un mouvement, trop près pour que ce ne soit là qu’un simple étudiant passant à côté de leur table. *Mh... Je dois rêver...* Baissant les yeux, il froissa le sac qu’il avait entre les mains - il était déjà terminé? - tentant tant bien que mal de retrouver ce qu’il avait eut l’intention de dire. Soupirant intérieurement, il finit par laisser tomber; après tout, ce n’était probablement pas important. Enfin, il l’espérait, il n’aurait plus manqué que ça. Et sérieusement, est-ce qu’il rêvait ou Russell venait de lui donner un coup de pied?

Ce fut l’ombre, projetée sur la table où ils étaient assit par la silhouette qui se tenait debout nos loin d’eux, plutôt que les paroles de cette dernière qui lui avait fait réaliser qu’une autre personne se trouvait dans ce que l’on pourrait appeler le périmètre normal ‘d’interaction’. Il faut aussi dire qu’il ne l’avait tout simplement jamais vu arriver - ce n’était pas de sa faute si son angle mort était beaucoup plus grand que celui de la majorité des gens -, et il n’avait porté qu’une attention particulièrement limité à ce que son petit ami était en train de lui raconter. Et donc, par extension, à ce que tous les autres autour de lui disaient.

Dévisageant la silhouette qui se tenait à leur côté, un sourire franchement trop grand peint sur les lèvres - pour peu, il aurait pu rivaliser avec Russell, quand celui-ci prenait un air particulièrement niais -, Isaak haussa un sourcil interrogateur, l’air de dire ‘tu nous veux quoi?’, observant d’un air critique l’adolescent qui semblait attendre il ne savait trop quoi, un plateau entre les mains. Une connaissance de Russell, peut-être...? Il avait un vague air familier, du genre ‘je l’ai déjà vu mais sans plus’, ce qui, au final, ne répondait pas réellement à sa question. Mais après tout, ce n’était pas particulièrement important, surtout considérant qu’il n’allait sans nul doute plus le revoir de sa vie. Finissant par s’en désintéresser, il lança un regard noir à la table devant lui. Vide. Il faudrait vraiment qu’il aille se chercher à manger, s’il voulait avoir le temps de terminer avant le début des cours. Enfin, s’il avait vraiment des cours ensuite... Tout d’un coup, il n’en était plus tellement certain, surtout considérant qu’il semblait faire particulièrement sombre à l’extérieur.

Tournant la tête, il cligna des yeux, un air surprit s’affichant sur son visage. *Mais, qu’est-ce qu’il fait encore ici, lui...?* grommela-t-il intérieurement, son expression changeant pour ce qui ressemblait probablement plus à de l’agacement qu’autre chose. Passant sans vraiment le remarquer une main dans sa chevelure en désordre, une foule de mèches folles cachant une bonne partie de son visage, il se redressa légèrement sur sa chaise, son regard allant de Russell à l’inconnu; depuis quand étaient-ils en train de se parler, ces deux là...? *Me dites pas qu’ils se connaissent...* se dit-il. Parce que si c’était le cas, cela voulait dire que son petit ami allait peut-être l’inviter à venir les rejoindre, et qu’il allait devoir faire un effort pour se montrer au moins un minimum agréable avec l’autre, ce dont il n’avait, bien franchement, pas du tout envie. Et puis, il n’avait pas vraiment le goût de voir une autre personne que Russell, en ce moment. Ou plutôt, c’était qu’il avait habituellement toujours envie de le voir - même s’il pouvait être vraiment agaçant par moment -, et préférait éviter les autres autant que possible. Ça, et que l’idée de devoir le partager avec quelque un d’autre l’énervait, même s’il se rendait parfaitement compte de l’égoïsme de la chose.

-..on avait un repas en tête-à-tête entre amoureux, entendit-il tout d’un coup, la voix de Russell parvenant finalement à ses oreilles.

*Mais de quoi il parle...?* Non, vraiment, pour raconter ce genre de chose, c’est qu’il devait vraiment le connaître. De ses cours, ou de son club, sans doute. Même si cela n’expliquait en rien pourquoi il restait planté là a ne rien faire. Peut-être avait-il une question à lui poser sur l’un des cours qu’ils avaient en commun...? Oui, sans doute...

-Est-ce que je...

*Non mais, il voit pas qu’il s’incruste, là...?* Et puis, il n’avait vraiment aucune idée de ce dont ils étaient en train de parler.

-Tu pourrais...

Son ami n’allait pas commencer à lui expliquer il ne savait trop quoi, quand même? *Mais il à juste à prendre son mal en patience et c’est tout!* s’insurgea-t-il mentalement.

-Non, mais si tu as une question à lui poser sur les cours tu pourrais quand même attendre à plus tard, non? marmonna Isaak sur un ton de voix presque boudeur.

Il ne voyait pas qu’il dérangeait, ou quoi? Ami ou non de Russell, ça n’empêchait pas que c’était franchement impoli de sa part de les interrompre pour... peu importe ce pourquoi il les interrompait. Et s’il pouvait aussi ne serait-ce que bouger un peu, qu’il arrête d’être obligé de tourner la tête pour être capable de le voir, aussi! Ridicule, peut-être, mais c’était le genre de choses qui lui tapait vraiment sur le système, allez savoir pourquoi.

-Tu devrais t’asseoir, tu penses pas? fit l’adolescent en soupirant, froissant son sac de plastique multicolore entre ses mains.

Après tout, il y avait plein de tables à la cafétéria; qu’il aille manger, et revienne plus tard si vraiment il avait tant besoin de lui parler - et tant pis s’il avait l’air rude, ils allaient s’en remettre. Il ne remarqua même pas le double sens de sa phrase; l’idée que l’inconnu puisse décider de s’asseoir avec eux ne lui traversa pas l’esprit une seule seconde.

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Antoine Leduc
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MessageSujet: Re: Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell]   Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell] EmptyVen 4 Fév - 12:33

- Non, tu ne nous déranges pas, voyons. Qu'est-ce que tu crois, qu'on avait un repas en tête-à-tête entre amoureux, peut-être

Ha non, je ne vous dérange pas ? La façon dont tu me pointe cette chaise prouve totalement le contraire, ne pus-je m’empêcher de penser. Puis pourquoi aurais-je pensée que c’était un repas en tête à tête ? Et puis de toute façon, si un couple avait voulu avoir un dîner en tête à tête, ils n’auraient pas été à la cafétéria. Ce qu’il y a de drôle avec un couple gay c’est que a moins que le couple ne s’embrasse en public, peu de gens vont jusqu’à penser qu’ils en sont un tandis que si un gars et une fille sont rapproché le moindrement, ils sont automatiquement associé à un couple dans la tête de plusieurs gens. Pour ma part, je ne cache pas ma nature bisexuelle. Pour moi, l’amour n’à aucun rapport avec le sexe de la personne c’est beaucoup plus profond que ça! Je n’ai pas une tendance plus femme que homme, je crois que les yeux fermé je pourrais trouver celle ou celui que j’aime. Voyez vous, j’irais même jusqu’à dire que j’admire les aveugles qui eux, ne jugent jamais par les apparences. C’est ce que j’essais de faire le plus possible. Hum, pourquoi me suis-je autant éloigné du sujet ? Me rendant compte que je m’étais perdu dans mes pensées, je me retournai de nouveau vers les deux garçons. J’avais du manqué un bout car c’était maintenant l’autre garçon qui parlait.

-Non, mais si tu as une question à lui poser sur les cours tu pourrais quand même attendre à plus tard, non?

Une question sur un cour ? Mais non, aucun rapport ! Je ne le connais même pas, pourquoi lui aurais-je posé une question à lui ? Puis, il était l’heure de dîner, pas de pensé aux cours ! Aucun des deux garçons n’avait l’air de se réjouir de ma présence. Ce n’était pas comme si il y avait d’autre place libre, je ne faisais pas ça pour les embêter ! Je ne demandais qu’une place pour manger ! Peut-être devrais-je quitter tout simplement la cafeteria? Je pourrais toujours aller dans ma chambre mais je n'avais plus envie de jouer les solitaires.Antoine Leduc ne peut rester un inconnue dans cette école , me dis-je interieurement. Aucune Leduc n'a été quelqu'un de rejeter et si je ne voulais pas que je sois une exception , je devais sortir de ma chambre .

-Non , ce n'est pas pour une question , je cherchais simplement un endroit ou manger !

Je refis un sourire poli lorsqu'il ajouta que je devrais m'assoir, ce que je fis aussitôt.
Je me sentais de trop car tout deux avait l'air embêter de ma présence. Pourtant , j'avais été poli non ? Étais-ce moi le problème ou il auraient réagis de même avec n'importe qui? Un peu déçu de ce "chaleureux" accueil , je commençai a manger sans dire un mot. Avec un peu de chance , peut-être engageraient-ils la conversation...

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MessageSujet: Re: Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell]   Parce qu'il y a vraiment trop de monde, ici [PV - Antoine & Russell] EmptyLun 7 Fév - 8:22

[Ok Antoine, deux choses: premièrement, la conversation, c'était un peu ce que l'on a tenté de commencer, au cas où tu t'en serais pas rendu compte. Et deuxièmement, ce que tu viens de nous décrire, c'est la pansexualité, pas la bisexualité, désolée; quelqu'un de bisexuel fait bel et bien une distinction entre ce qui l'attire chez quelqu'un, que ce soit fille/gars, consciemment ou non. Je voulais juste que tu sois au courant. Si tu veux en savoir plus, va sur wikipedia ou sur ma fiche de personnage.]

Russell jeta un regard en coin vers sa douce moitié, retenant un hoquet de surprise au passage; lui, il avait essayé de conserver son rôle de mauvais garçon, mais Isaak, sans même le vouloir, réussissait à rendre n'importe qui mal à l'aise e une fraction de seconde. Le pire, dans tout ça, était que Russell n'aurait su dire si c'était un exploit ou une tragédie; la pauvre nouveau venu avait l'air de le prendre mieux qu'il l'aurait cru, quand même, aussi ne s'en fit-il pas trop et se contenta de donner un coup de pied au noiraud. Fallait dire que s'il suivait les conversations, ce genre de situation n'arriverait pas -pas aussi souvent, du moins. Ou peut-être qu'il le faisait exprès? Après tout ce temps passé avec lui, il penchait plutôt vers le non, surtout lorsqu'il en venait à considérer le fait que ce dernier était particulièrement mauvais acteur.

-Non, idiot, le réprimanda Russell, il n'est pas dans ma classe, il voulait juste savoir s'il pouvait s'asseoir avec nous. Fait pas attention hein, fit-il vers Antoine, je crois qu'il est à moitié sourd.

C'était faux, mais beaucoup moins long à expliquer -et de toute manière, pourquoi s'excusait-il? Aussi, il pouvait bien voir que l'autre l'irritait un peu, parce qu'il se tenait dans l'angle mort de son champ de vision; il n'avait aucune idée de ce que cela pouvait faire, mais il se doutait bien que pour une personne qui s'irrite à pas grand chose, ce devait être un affront suprême. Il porta attention au jeune homme qui tentait de s'expliquer -en vain, probablement; il ne connaissait pas Isaak, ça ne faisait aucun doute. En même temps, il ne pouvait qu'admirer sa persévérance: après tout, on ne perd rien à essayer. Sauf que pour le petit noir, lorsqu'on est dans son collimateur, on le reste jusqu'à ce qu'il nous oublie. Ce qui, heureusement, n'est tout de même pas si long, mais quand même...

Son attention se reporta encore une fois vers la forme louche qui se dressai à l'autre bout de la cafétéria, tout près de l'endroit où l'on allait prendre les repas. Cette dernière lui faisait signe de s'approcher, ou il rêvait? Non, ça ne pouvait être que ça -enfin, si seulement il connaissait le code morse, il aurait peut-être pu trouver un sens caché dans les gestes frénétiques et désordonné de celui qui tentait désespérément d'attirer son attention. Il avait beau regarder -vu l'angle derrière lequel il était caché, il ne voyait pas qui d'autre aurait pu le voir, à part peut-être la personne derrière lui, et encore. Il plissa les yeux, ne comprenant pas trop de quoi il en retournait -on le pointait lui, faisait signe de s'approcher et l'on pointait ensuite Isaak. Ou peut-être que l'on pointait Isaak, puis lui, puis faisait signe de venir? Devait-il venir seul ou avec Isaak? Il ne comprenait pas, jusqu'à ce que son regard se pose sur la petite silhouette assise devant lui.

Une petite et tremblotante lumière s'alluma dans sa tête (oui, il carbure encore à la lampe à l'huile); Isaak n'avait toujours pas été chercher à manger! Peu lui importait, à présent, que l'autre individus soit particulièrement louche et mal fringué; il venait de lui sauver la mise en l'empêchant d'oublier ce léger détail. Il se redressa abruptement, sortant aussitôt de son mirage de remerciement béa.

-Je, eum, esquissa-t-il, Isaak, t'as faim, pas vrai? Attends juste une seconde, je vais te chercher ton repas.

Il s'en alla donc les mains dans les poches, un grand sourire un peu gauche imprimé sur le visage -de loin, on aurait pu croire qu'il planifiait un mauvais coup.


---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---...---

Nega Russell -il s'était lui-même affublé de ce stupide nom de code- manqua se frapper dignement la tête de sa paume. Non mais -pourquoi son lui du passé était aussi stupide? C'était un autre des problèmes, en fait; dans son présent à lui, il avait appris le code des drapeaux dans un livre la vieille. Il avait donc supposé que son lui du passé d'hier connaissait le principe, mais non! Il était revenu de combien de temps en arrière? Il avait eu beau essayer de lui dire qu'il était lui et qu'il était venu à cause d'Isaak, l'autre n'avait rien compris et était passé à côté de lui en le remerciant pour il ne savait plus trop quoi -pour lui avoir sauvé la mise. En quoi? Il n'avait pas eu le temps de poser la question que l'autre s'était déjà dirigé vers la file de la cafétéria.

En même temps, ça lui allait aussi. Comme ça, pendant que l'autre restait dans la file, il pouvait faire un tour discret jusqu'à la table (la file était vraiment longue à cette heure) pour essayer de rendre Isaak de meilleure humeur -quoiqu'il ne devait pas être de mauvaise humeur à ce moment là de la journée- et attendre le meilleure moment pour parler avec son lui du passé. C'était simple comme bonjour, non? Sauf que son plan s'écroula lamentablement lorsqu'il se fut assied à la table avec son plus beau sourire: il n'avait pas pensé au pourquoi du fait que son lui du passé serait revenu à la table, et il n'avait pas non plus pensé à ce que l'autre avait bien pu dire aux autres; et s'il avait simplement tenté de faire une surprise à Isaak en allant acheter son repas? Sa mémoire des récents événements devenait de plus en plus floue et il savait qu'elle ne redeviendrait claire que lorsqu'il serait retourné à son époque normale; parce que ses souvenirs changeaient... ou plutôt, parce que ses souvenirs du passé se multipliaient. En gros, il se tapait une migraine de la mort en ce moment à cause des nombreux paradoxes temporels qui se présentaient devant lui, et soudainement, il avait l'impression qu'il préférait avoir mal à la joue plutôt que d'empêcher tout ça d'arriver.

-Eum, désolé, il y a beaucoup de monde dans la file pour la cafet, esquissa-t-il en enlevant les lunettes de soleil. Qu'est-ce que tu as dit que tu voulais manger déjà?

Restait plus qu'à espérer que l'autre l'avait demandé -et/ou amènerait ce que Isaak choisirait. Il devait se faire confiance pour que tout ne tombe pas à l'eau -et il n'était pas sûr de lui en ce moment, c'était évident. Se faire confiance à soi-même, c'est un peu compliqué, n'est-ce pas? Il jeta un coup d'oeil vers Antoine, réalisant que si Isaak ne remarquerait aucun changement entre les deux lui, lui risquait de voir un peu plus les détails frappants qui les différenciaient. Il avala sa salive, cherchant un échappatoire qui lui permettrait d'accaparer toute son attention.

-Alors, eum, dis-moi, est-ce que tu crois au système de la seconde chance tel que présenté par le modèle biblique?

Oui -il aurait pu trouver mieux, mais c'était certain qu'il y avait pas mieux pour déstabiliser. Et puis bon, peut-être que les informations qui ressortiraient de cette discussion seraient utiles pour plus tard... Il se demanda, du coup, si l'autre se mettrait à parler de l'histoire des deux fils du fermier (je connais pas le nom, désolée) ou du fils prodigue.
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